Le tatouage japonais au cœur d’Aubenas
Valentin a toujours dessiné. Spécialisé dans l’ornemental et le japonais, il est tatoueur passionné par la culture du tatouage. Jeune apprenti de 19 ans, sa timidité lui vaut le délicieux blaze de Bambi par son maître tatoueur Tof du studio « Tattoo on move« . « Élève éternel, l’apprentissage ne s’achève jamais ». Il peaufine son savoir-faire au travers de rencontres avec ses pairs, en parcourant l’Asie où il a travaillé également. Bambi agit et œuvre vraiment vite : son regard est profondément focalisé, sa posture et son visage épousent le mouvement de sa main, il fait réellement corps avec son geste, il l’habite. Son trait est tout à fait précis et maîtrisé.
La peau comme espace d’expression impose à Bambi une application permanente et irréprochable, le soin tout particulier qu’il faut mettre au service d’un projet indélébile. Ainsi la notion d’éternité fait partie intégrante du choix de ce support. Dans son fonctionnement, un projet de cet ordre est avant tout la rencontre de deux personnes, une alchimie souhaitée en ensuite l’harmonie de trois paramètres principaux et importants : ce que le client veut, ce que le tatoueur veut et la réalité. Ainsi, le conseil, l’écoute prennent une place indispensable. Dans les faits, il dessine ses principaux traits en amont et ainsi, en accord avec son modèle, l’œuvre se crée et évolue au fil de son inspiration, directement sur la peau. « Je me suis sentie écoutée et comprise dans mon projet. J’ai rapidement saisi un confort et une confiance en mon tatoueur. J’étais partie pour faire un dos et j’ai fait les deux cuisses ! Je suis vraiment ravie ! » Nous confie Lulu, la modèle d’aujourd’hui.
Représentant du 10ème art
Si le tatouage débute dès la préhistoire et qu’il était jadis très symbolique et codé (milieu carcéral et gangs), il est aujourd’hui popularisé, vulgarisé. Il est devenu un ornement parfois encore symbolique, mais aussi un bijou, une appropriation de son corps comme le souligne Bambi. Cette démocratisation et cette reconnaissance sont soutenues par les anciens, comme le légendaire Tintin qui reste toujours un acteur principal et essentiel dans le monde du tatouage (membre important du Syndicat National des Artistes Tatoueurs). De nombreux congrès et conventions existent dans le monde afin de réunir les passionnés et valoriser ce que l’on peut considérer comme le 10ème art.
Depuis 12 ans qu’il exerce dans la Vaucluse, il est régulièrement invité dans différents studios en « Guest », dans les congrès et conventions, en France et ailleurs. Il s’installe aujourd’hui à Aubenas sous l’enseigne « Le bureau des pleurs » car c’est malgré tout un espace social, humain, intime, où les liens se tissent, les langues se délient et les aiguilles chatouillent, picotent !
Un appel à projet
Consciente de la délicatesse de son projet, je m’intéresse au maquillage corporel lié aux outrages (accident de vie mais aussi et surtout suite à des chirurgies lourdes, tout particulièrement une mastectomie). C’est ce qui a créé le lien entre ces deux artistes pour un projet futur de recouvrement. Ainsi, elle recherche une personne qui a décidé de maquiller ses dommages par le biais du tatouage dans le cadre d’une démarche qui lui est propre. Et en témoigner. Merci de me contacter.
Le Bureau des Pleurs : 30 Grand Rue, 07200 Aubenas, 09 56 26 27 72 – Facebook – Insta