Mon 1er urbex dans le 59. Je retrouve la personne qui m’accompagne et on se fait ce spot qui s’annonce exceptionnel. Un « copain » découpe lamentablement la ferraille pour gagner quelques euros, fragilisant ainsi les hangars que nous visitons. Un homme fouille ça et là histoire de glaner quelques médiocres bricoles. Et puis il y a nous 🙂
Et puis il y a cet espace à ciel ouvert où le toit ne laisse que de tristes fragments de brique au sol… Un tapis à vrai dire. Tellement parfait qu’il dissimule à la perfection le trou énorme dans lequel tombe subitement mon binôme. Il s’enfonce en une fraction de seconde dans cette fosse remplie d’eau et de détritus de toutes sortes. Effroyable. Du haut de ses 1m85, il est plongé dans cette eau glaciale jusqu’à la poitrine. Il peine à sortir, comme pris dans un sable mouvant, dans cette eau trouble chargée de détritus boueux probablement. Je trouve la force surhumaine (je force un peu le trait hein) pour le sortir, enfin pour l’accompagner dans cette délivrance. A deux secondes près, c’était moi qui tombais, je prenais la direction identique, mais du bas de mes 1m57, j’en aurai eu jusqu’au cou. Bref. Le camion non loin lui permet de se changer avec des habits de fortune. Le voilà en après-ski ! Au diable !
On y retourne.
Et on se pose.
Difficile d’en revenir et retrouver notre sérénité. C’est arrivé si vite, si violemment, cela aurait pu être plus grave… Un bout de métal rouillé aurait pu le traverser… Bref. On imagine tout ce qui aurait pu arriver, tout ce à quoi il a échappé.. Puis on poursuit la visite. Ce lieu est vraiment chouette au demeurant.
Et on croise un groupe de personnes, l’un d’entre eux mouillé comme une soupe… Même punition…