Des maisons aux cheveux longs
Voilà bien longtemps que je passe devant de nombreuses maisons, des petites maisons, des petites maisons aux cheveux longs. Habitée de mon impatience permanente, je ne m’arrête jamais. Pourtant, dans ma petite tête, je cadre, je compose, mon image aurait pu exister, elle existe d’ailleurs, mais je suis déjà loin. Et c’est maintenant, après un certain encouragement, que je me décide à figer l’instant et dessiner, au gré des saisons, ces jolies maisons incomparables aux cheveux longs.
Féminines, insolentes et isolée au milieu de rien, elles sont là. Campées, postées, inébranlables, ancrées au sol et accompagnées souvent d’un seul et précieux arbre. Devenu son exclusif et fidèle compagnon, ils partagent cet espace, contre toute attente, au milieu de nulle part. Et définitivement.
Enfin, tant que l’homme ne s’en mêle pas, tant qu’elle ne s’épuise pas du temps qui passe. Jusqu’à ce que la vie ait raison des petite maisons aux cheveux longs.
Une série que j’agrémente au fil du temps et depuis avril 2022, au fil des mes promenades et voyages.