Baléares
Alors, j’ignore pourquoi mais les Baléares, juillet 2022, sont passées à la trappe. Mais voilà Majorque.
Majorque c’est un coup de tête, c’est un voyage validé 15 minutes avant l’heure limite de départ, c’est une valise préparée en 5 minutes, c’est 11h de bateau. C’est donc partir à l’arrache, au soleil, avec mon petit, ma voiture et voir sur place au fil des jours. Le grand classique quand on part sur le Corsica Ferries : nuit de merde en perspective. Restons fidèle à la tradition. Mais chaque année, je m’améliore. Cette année : les oreillers ! On distingue volontiers deux castes : ceux qui dorment en cabine déjà couvert de leur plus beau chapeau de paille alors qu’il fait nuit et puis nous qui dormons à même le sol. Je me sens bien à cette place. Bref, le matin nous arrivons au port d’Alcudia.
Majorque n’égale pas la Corse, c’est blindé de touristes, mois de juillet en même temps. Le cadre est posé.
Une première nuit à Alaro, un village vraiment mignon avec des gens simples, un restaurant où on commence déjà à payer des choses qu’on n’a pas commandé. C’est la phase d’intégration. La matinée suivante s’appellera Palma, Palma de Majorque, une architecture succulente, soignée, une vieille ville colorée entre ancien, art nouveau et contemporain. La ville est empreinte de traces de peuple qui ont voulu s’emparer de cette terre pour le commerce méditerranéen de l’Empire romain au roi d’Aragon en passant par les émirs arabes ainsi Palma abrite un patrimoine gothique et islamique. On trouve ici avant tout l’immense cathédrale Notre-Dame et le Palais-Royal de l’Almudaina. Les balades en calèche possibles avec des chevaux asservis, l’âme en peine… La cruauté du tourisme au détriment de la nature…
Gaspard soupe de la ville de Palma alors en file. Après une après-midi à la plage de Illettes nous posons nos valises à El Arenal. El Arenal est très touristique, plutôt festif à priori. Ici, le lendemain, bateau, à la plus grande immense joie de mon ado de fils qui trouve ça naze. Pour sûr, ça ne casse pas des briques mais j’ose penser qu’il y a pire. On s’achèvera à la plage de Cala Pi et nous dormirons à Colonia de Saint Jordi.
J’apprécie particulièrement le sud de Majorque, les déserts de terre et les mystérieuses tours qui abritent je ne sais quoi dans quasi toutes les maisons, ces bougainvilliers insolent… Ici la végétation est vraiment luxuriante et de plus en plus les cactus ornent les jardins. C’est ainsi que nous allons visiter lendemain matin le jardin botanique de cactus de Ses Salines
Je crois que nous allons à la plage de Cala Llombard et je me loupe sur le choix de l’hôtel. Je prends un hôtel au plus haut d’un col au Sanctuaire de la Consolacio des Santanyi… Pas envie d’être isolée, envie de rester au bord de plage… Bref me voilà d’humeur, comment dire redoutable ; je dépose Pacha à l’hôtel aux couloirs immenses et redescend au port de Portopetro pour méditer le temps de retrouver une forme d’apaisement. Comme je tiens à photographier le coucher du soleil je me hâte de remonter. Dès demain, nous irons et resterons à Cala Radjada jusqu’à la fin du séjour. Une halte rapide à Porto Cristo.
Un hôtel avec piscine bouillante une place avec un marché le samedi qui envoie les voitures à la fourrière, des restos bon et dégueus, l’eau payante toujours et encore des boutiques pour mes débuts de soirée, la plage de Cala Agulla puis celle de Mesquida… On se pose un peu.
Peut-être suis-je passée à côté de Majorque, peut-être n’étais-je pas dans de bonnes dispositions, probablement une île belle et luxuriante notamment le sud, c’est juste. Une vieille ville de Palma que j’aurais aimé explorer plus amplement, trouver des plages moins fréquentées… J’ai vu Majorque, c’est très bien et je n’y reviendrai pas.