Que ta montagne est belle
Les iris se sont parés de leurs plus beaux pétales. Avec arrogance et fierté, ils ornent et esquissent le chemin qui mène à la Ferme Théâtre de Lablachère. Entre le chant des oiseaux et le tintamarre de la Basilique, nous y sommes. Surplombant le panorama, campée solidement au sommet du clocher, Notre Dame nous observe. Une forme d’apaisement nous anime ici. Jean Marc et Cécile nous accueillent avec la plus grande des sympathies.
Ici on joue : chaque jour de l’année, ou presque, Jean Marc donne un nouveau souffle à Jean Ferrat en proposant un spectacle intimiste en salle ou en extérieur. Au gré des saisons. Salle qui n’a pas toujours été d’ailleurs… Mais ce n’est pas tout : de nombreux musiciens poètes viennent partager ici toute leur sensibilité, le temps d’un spectacle. On retrouve Kent des Starshooters ou encore Nicolas Peyrac et j’en passe… Des artistes qui préfèrent la dimension humaine et chaleureuse aux grandes majors dévoreuses.
Une fresque de 12 mètres
Rémi de Rétrocolorz a permis cette rencontre avec la ferme en venant déposer, avec soin et délicatesse, une véritable déclaration d’amour à l’Ardèche, équipé de ses sprays aux couleurs diverses, folles et acidulés. Ceci à la demande de la ferme théâtre et plus particulièrement de Jean-Marc Moutet, fou amoureux de l’Ardèche, de ses montagnes, ses paysages, ses autochtones, son rythme, ses rivières, ses saisons, ses hirondelles et de Jean Ferrat. Il transpire, il respire l’Ardèche. Il est un véritable enfant du pays. Il habite cette maison familiale qu’il a su préserver, rénover au fil du temps, vivant parfois chichement. Ainsi et par exemple, les écuries sont devenues cette salle de spectacle non sans mal, avec humilité et modestie.
Ce projet qui lui tenait tant à cœur est l’affaire d’une vie. Et la vie a entendu ses souhaits. Parents et grands-parents ont vécu en ce lieu. Monsieur Claude Mery, l’ami d’enfance de son père atteste de ce patrimoine humain en passant régulièrement. Il raconte volontiers ses anecdotes de jadis en parlant notamment de cette partie de billes avec le papa de Jean Marc. Accrochés à ses lèvres, chaque évocation nous semble aussi unique que surprenante. Jean Marc connaît bien ces anecdotes, par cœur peut être ! Elles offrent pourtant un peu d’éternité à chaque protagoniste qui est passé par cette maison. 90 ans qu’il porte ces histoires d’ici et d’ailleurs, ces cachotteries parfois. Simple poésie du bonheur.
C’est désormais une fresque de plus de 12 m qui sublime l’espace et accueille les visiteurs et les camping-caristes qui profitent d’un espace de campement. Une fresque « Ardèche » comme on commence à en voir ici et là avec pour mention spéciale « Que ta montagne est belle » un grand coup de Rétrocolorz.