La violence est ailleurs
Suite au rassemblement autorisé et tout à fait bon enfant qui s’est déroulé samedi 20 mars 2021 dans le village des Vans (Ardèche) et en la présence de l’artiste HK, le nouveau préfet d’Ardèche a demandé une surveillance toute particulière pour cette mâtiné du 27 mars.
Effectivement, nombreux gendarmes venus de différentes communes du département étaient missionnés pour « s’assurer surtout que les règles sanitaires soient respectées sur le marché » comme l’indiquait le chef de gendarmerie du département. C’est au camping Belambra que les militaires ont élu domicile pour ce week end. Un budget avoisinant les 8500€ se dit-il… Des gendarmes en attente surtout, d’autres en mode emplettes… Surement auraient-il préféré être ailleurs ou sur des fonctions qui ont plus de sens…
Le cœur des Vans est en fête : ambiance fort amusante où quelques âmes, une trentaine seulement, habillées de déguisements tous aussi loufoques, animaient la place de la fontaine, dans un esprit particulièrement pacifiste : Un jeune bouc dans les bras de l’un, un homme habité par Poséidon installé dans la fontaine en combinaison de plongée, le visage dissimulé derrière un masque Décathlon ! Un autre, vêtu d’un collant, de quelques chaines qui le bâillonnent et d’une cagoule noire évoquant de drôles de mœurs de soumission… Surtout un homme camouflé qui n’en peut plus de cette servitude, privé de son activité ! Quelques musiciens réunis pour l’occasion chantent à tue tête des vieux morceaux de Parabellum, entre autres… L’Ardèche dans toute sa splendeur ! « On ne voit ça qu’ici » s’esclaffe une passante devant un tel spectacle ! Un forain encourage « les babos des Vans à gérer la France », à gorge déployée, sur une mélodie de Gérard Lenorman, devant les forces de l’ordre distraites… tout aussi détendues, mais présentes. Une mamie demande à « Poséidon » de pauser pour envoyer une photo à ses petits enfants !
Dans cet espace de paix, il y a aussi celui qui profite de l’occasion pour régler ses comptes avec les médias : il agresse une journaliste de France 3 en choquant sa caméra contre son visage, d’un revers de main, délibérément… Celle-ci, abasourdie, sera entendue en gendarmerie avant de partir faire une radio de son nez entaillé et tuméfié. Comme quoi la violence n’est pas là où on l’attend ou plutôt là où on aimerait qu’elle soit ! Bien sûr l’homme a été interpellé et devra répondre de ses actes justes inacceptables.
La journée s’est poursuivie devant le musée, par petits groupes de six personnes, comme imposé par le gouvernement, le plus simplement du monde.