C’est ça, « prendre soin »
Couvrir la 2eme vague alors qu’elle redescend… Comment démarrer ce récit ? Quel titre lui donner ? Que dire ?
Interroger sa légitimité et se sentir tiraillée entre deux types de retours que j’ai pu recevoir : tout d’abord « tes images sont très belles, c’est certain, mais ça ne reflète pas la réalité, c’est la mode de faire des photos des blouses blanches »… « ça ne sert à rien et en plus, bientôt, on sera de nouveau oubliés, comme avant » propos que j’entends, que je comprends bien sûr, mais reçois avec beaucoup de violence, propos pleins d’amalgames qui me blasent, me coupent les jambes, me font remettre en question le bien fondé et l’utilité de mon travail, ma juste place à ce moment là… Puis, par ailleurs, au delà des retours très chaleureux le jour du reportage, j’échange quelques messages post prise de vue qui me touchent fortement, me bouleversent… « Je suis persuadé que ton reportage sera aussi prenant et réaliste que ceux que j’ai déjà pu découvrir auparavant », « Tu nous as rappelé à quel point nous faisions un travail formidable malgré les difficultés rencontrées et nous nous rendons compte que nous ne changerions de métier pour rien au monde ! Ta venue nous a secoués…»
Comme la tendance est habituellement sur ce versant, je vais tenter, avec ma réalité, ma plus grande sincérité, avec toute ma bienveillance et ma volonté de faire le bien… de vous présenter, la fin de la deuxième vague COVID au Centre Hospitalier d’Alès, mais pas que, je vais vous présenter l’approche des soignants dans la notion de « prendre soin », mon regard admiratif sur les soignants, dans un environnement particulièrement violent, particulièrement à part, à mon sens…
Il y a toujours, dans mes différents reportages, une ou plusieurs personnes qui attirent mon attention, touchent ma sensibilité, m’ouvrent leur porte aussi… d’une manière ou d’une autre, même maladroite (…)
Il m’était difficile de me lancer dans cette écriture, j’ignore pourquoi… alors enfin, aujourd’hui, je ferme les portes, je m’isole, je coupe mon téléphone et me plonge dans ce sujet, accompagnée « d’una mattina » de Ludovico Einaudi…
Entre médecine 1 et pneumologie, la fourmilière
Mercredi 25 novembre, Laure Livonnet, cadre de service, m’accompagne en salle de réunion après m’avoir fait enfiler une tenue de bloc, des sur-chaussures, un masque et une charlotte. A la manière de Pierre Loti au sujet du désert, je découvre l’amusement enfantin de revêtir mon costume de grand docteur en imagerie Sokebanesque.
Comme chaque matin, la journée commence par le Staff, on prépare la journée avec briefing/débriefing des entrées, sorties, mais aussi du point fait au sujet des patients hospitalisés. Nous sommes en Médecine 1 coordonné par Dominique Bastide, chef de service. Cette réunion va déterminer les suites à donner pour chacun des patients en termes de soin et de suivi… et définir également l’organisation de la journée. Au bout du couloir, c’est la pneumologie ; c’est dans ces espaces que je vais naviguer quelque temps…
Une véritable fourmilière se met en mouvement dans les couloirs où chacun connaît ses missions et impératifs… Des services qui saturaient encore la semaine dernière s’adoucissent depuis que la vague s’apaise… Mais les patients covid + sont toujours présents, 9 cas en pneumologie et environ 25 en médecine 1… moins qu’avant, c’est vrai… Agents hospitaliers, infirmiers, aides soignantes, médecins, kinés participent à ce ballet fort bien organisé…
La nouveauté de ce Covid II, est que bon nombre du personnel féminin a adopté le calot version pin up des années 50, c’est-à-dire, noué sur le devant du crâne, légèrement de côté… Bon, une version hôpital… Mais elles sont vraiment belles les filles…
Comme j’avais pu l’observer lors de mes autres passages au Centre Hospitalier, les gestuelles demeurent très précises. Le calme absolu habite les soignants, ils vont à l’essentiel et cherchent l’efficacité, malgré la fatigue allant jusqu’à l’épuisement pour certains, jusqu’aux nuits blanches pour d’autres… ils font tous comme ils peuvent…
S’en aller
Ce matin, il est bon de constater un lit vide et des départs programmés : ceux qui s’en vont effectivement, ceux qui attendent, le nez collé à la vitre presque embuée, comme des gosses, que l’on vienne les délivrer pour retrouver enfin leur famille, car si le personnel soignant est présent au mieux, nous devons garder en tête que les visites ne sont pas autorisées…
Sans visite et sans identité
Les soignants entrant dans une chambre infectée par le virus sont juste méconnaissables : On ne les reconnaît qu’au son de leur voix, à leur silhouette, leur démarche et sûrement à la qualité de leur toucher. Les émotions et les sourires ont définitivement disparu, cachés derrière cet affreux, cet insupportable masque où même les lunettes viennent dissiper le peu d’humanité qui restait sur leur visage. Et même jusqu’au bout des doigts, si ce ne sont pas des gants, ce sont souvent des mitaines improvisées avec le bout des manches de la blouse en papier… Et c’est un incessant changement de tenue, avant d’entrer en chambre, puis en sortant… sans parler du gel hydro alcoolique qui est devenu un réel réflexe… Ces tenues vestimentaires m’évoquent le film « Alerte » avec Dustin Hoffman… A la différence affligeante que dans ce film, on voit leur visage… c’est effarant…
C’est donc bien seuls, entourés de personnes non identifiables, que les malades veillent à se rétablir. Oui, l’absence et le manque cruel de visite est frappant… Personne n’est venu et personne ne viendra voir ceux qui restent.
Jean Yves Garcia, le kiné, peine à enfiler une paire de gants presque à sa taille… revêt une blouse de papier blanc, un tablier et des lunettes pour effectuer, avec sa binôme, un geste à quatre mains en parfaite synchronisation sur une vielle femme éreintée, à bout de souffle, pour l’aider à expectorer et la soulager. Que cette dame est vraiment, vraiment fatiguée, et l’oxygène l’ensuque d’autant plus… Trouver le juste dosage, c’est le travail de Chloé Jouniaux, l’infirmière de la pneumologie, pétillante, lumineuse, si jeune, chargée de cette même patiente. Elle assure « le job » sans que rien ne semble la perturber… Ce petit bout de femme solaire qui semble être née pour soigner…
Ce sentiment est très général d’ailleurs… On sent pleinement la vocation du « prendre soin » habiter chacun d’eux, ceci malgré les contraintes, malgré la difficulté, malgré la fatigue, malgré…
Ici on pose un cathéter ; là on effectue tant bien que mal une prise de sang dans une veine inexistante, sûrement une fatigue intense… je reconnais un infirmier de mon 1er reportage qui attend à l’entrée de la chambre qu’on lui donne les flacons dans une compresse alcoolisée pour éviter au maximum tout contact avec le virus avant de les envoyer au labo… Par là bas, on est entré pour un col du fémur cassé et on reste pour un Covid +… Tout au bout, on pratique une ponction lombaire dans un silence solennel… sous le regard des aides soignantes dévouées, prêtes à agir. Heuf, je n’aime pas l’idée de ponction… Je ne m’éternise pas… Les cas sont lourds pour un bon nombre dans ce service, ni intubés ni dans le coma, certes, mais c’est assez… Il est temps pour moi de quitter le service et d’aller préparer ma claque…
Du pansement à l’irrémédiable
Anne Marie Hilaire, la cadre supérieure, fait le relais et c’est avec un étrange aplomb que je viens me fondre dans le service des urgences dirigé par Saad Gaizi et organisé comme suit : tout patient arrive en un lieu commun et sera orienté vers les urgences covid ou les urgences traditionnelles. Il s’avère que seules deux personnes suspectées de covid+ seront présentes à ce moment-là… Et comme tous, ils me disent, « si vous étiez venue la semaine dernière, c’était le feu »… « Oui je sais, j’aurais vraiment aimé… »…
Je suis accueillie avec beaucoup de bienveillance par Cédric Cebelieu, l’infirmier qui « me connait » déjà pour avoir apprécié mon travail, il gardera un œil prévenant sur moi pendant mon passage parmi eux, s’assurant que j’ai toujours accès à l’information dont j’ai besoin pour agir, ceci malgré sa charge de travail… et rapidement je suis présentée à Florent Metz, jeune médecin titulaire plein de promesses. J’aperçois Adeline Galdin, une autre infirmière fort occupée, dynamique, consciencieuse…
Alors… comment dire, ici c’est calme à priori, mais d’une seconde à l’autre l’ambiance vire et il faut communiquer, être focus, réactif, efficace, travailler ensemble et immédiatement surtout, être présent, solidaire. Sécuriser, soulager, « prendre soin », rassurer, mesurer, évaluer, se féliciter mais aussi accepter… Ce service est rythmé et chaque patient arrivant est un peu comme un Kinder ! Du rien du tout à l’effroyable, d’un petit pansement à l’irrémédiable, parfois un par un, parfois tous en même temps… Les urgences, c’est la surprise permanente !
Je saisis alors ces choix que peuvent faire certains soignants à se positionner sur des postes d’urgentistes : je me dis que nul autre service ne doit lui ressembler… Et ce service « me plait beaucoup » !
Le prendre soin
Arrivent les pompiers qui déposent une femme, très âgée, ses ongles vernis trahissent sa coquetterie… On l’amène dans la salle SAUV (Salle d’Accueil des Urgences Vitales) ; une chute domestique a provoqué plusieurs fractures sur son corps décharné… Si le SAMU l’a déjà soulagée, elle souffre malgré tout. Adeline, Mélanie Bernal, infirmière également, accompagnées de Cédric et de Laury Poudière, aide soignante, prennent en charge immédiatement cette femme et veillent à lui apporter toute l’attention et le réconfort dont elle a besoin… Poser les cathéters semble être une vraie performance ; j’observe cette femme, fort affaiblie, extrêmement amaigrie voire squelettique, ses gestes sont lents, elle cherche à attraper… pour trouver une meilleure position ? Pour trouver un contact ? Je peine à le définir.
La technicienne en radiologie arrive avec un appareil portatif pour limiter toute manipulation, la lecture est trop brouillon pour poser un juste diagnostic… Il faudra la déplacer…
Mais déjà une autre femme prend sa place, celle-ci est tombée également et présente un énorme hématome au visage… Elle ne se souvient plus…
Une dame âgée, une fois n’est pas coutume, est accueillie à l’UHCD (Unité d’Hébergement de Courte Durée), sous l’œil bienveillant de Florent Metz, le jeune médecin… Il prend le temps de m’expliquer que cette femme est habituellement en soins palliatifs, présentant une tumeur cérébrale non opérable, son médecin habituel vient lui rendre visite afin de mieux évaluer son état, la connaissant, suite à une hémorragie cérébrale ; ses gestes sont prévenants, doux, enveloppants, rassurants, ces mots sont réconfortants « ça va aller Madame X, on s’occupe de vous… ». Cette dame vient de faire une crise d’épilepsie de surcroit et se trouve en état de mal épileptique. Les soignants veulent éviter tout geste invasif, trouver le juste soin adapté à sa situation entre soulager et accompagner à la fin de vie ; elle est comme paralysée, cligne à peine des yeux, ne bouge plus, sa peau fort transparente, me rappelle mon reportage précédent au CANTOU, c’est un temps fort…
Le renard
Entre deux respirations, j’ai été amusée par ce moment où Laury, l’aide soignante, restait sur ses gardes mais semblait vouloir faire ma connaissance, elle me regardait du coin de l’œil et avait pourtant bien envie de m’approcher, petit à petit… Un instant fugace qui m’évoque le Petit Prince de St Exupéry ! Laury m’avouera plus tard, à la lecture de ce récit… et je l’en remercie… « Au début je me demandais ce que tu faisais là, je me méfiais… mais ta douceur, ta discrétion et ta gentillesse nous ont vite fais oublier que tu étais externe au service et tu faisais parti de « nous »». ♥
J’avoue que j’aurais aimé rester beaucoup plus longtemps dans ce service, une équipe fort solidaire, des êtres touchants, Cédric, Adeline… Je me suis sentie considérée ici, comme intégrée à l’équipe dans ce passage éphémère, merci, merci de m’avoir offert ce confort pour écrire votre histoire…
Ce qui marchait à la 1ère vague ne marche plus cette fois
Mais me voilà de retour au service de réanimation, là non plus ça ne rigole pas… et comme me l’explique la cadre Bernadette Badaroux : « si la vague se calme, ici il y a une forme de décalage et nous avons encore 14 patients covid + ». Avec mon sens de l’orientation légendaire, je finis par reconnaître les lieux… et rencontre une toute nouvelle équipe, je loupe de 12h ce formidable infirmier Maleck qui avait eu de si belles attentions pour son patient.
Les chambres sont toujours aussi impressionnantes, il règne une atmosphère toute particulière ici, je ne saurai l’expliquer, le bruit des machines c’est vrai, mais aussi une température peut être plus élevée, une lumière ambiante différente et les cas hospitalisés sont franchement lourds de mon point de vue : coma pour bon nombre, assistance respiratoire et position sur le ventre… Cette position semblait faciliter la respiration des malades lors de la 1ère vague…
Il y a cette forme de préoccupation quant à un patient sur le point de quitter le service… un homme de 180kg, affaiblit de surcroit ; le mettre sur pied à deux kinés, Rémi Sovrano et son collègue est un effort considérable pour tout le monde, les deux soignants pourtant jeunes et vigoureux sont tout simplement en age…
Ici on fait référence au « retournement », un moment visiblement très spectaculaire et fort redouté de tous… Celui où on retourne un patient après plusieurs jours passés sur le ventre… Le visage du patient semblerait subir quelques outrages et comme je ne fais pas dans le gore ni dans le sensationnel mais plutôt dans la pudeur, il n’y aura aucune image de ce moment que j’ai observé de très loin, remerciant ma myopie.
C’est dans ce service aussi que je fais la connaissance d’un soignant avec qui j’ai de bref échanges, trop brefs d’ailleurs, j’aurais aimé discuter plus amplement avec lui sur le bien fondé de mon travail et tout le respect que je porte au sien, toute l’année, avec ou sans covid que je n’ai pas attendu … Pour être éclairés sur cette partie obscure, souvenez-vous de l’introduction de ce présent récit.
Cette journée s’achève bizarrement et je reprends la route…
Tiens-tiens
Voilà une bien drôle de journée qui s’achève dans ma carrière de petite photographe, moi qui suis habituellement une véritable éponge émotionnelle… et que cela me joue bien des tours… Et bien là, à ma grande surprise, j’ai fait face avec beaucoup de recul, je suis étonnée… je mets cela sur le compte de « l’habitude » de traiter ce genre de sujet, venant pour la 3ème fois. Rien du tout ! Que dalle ! Bon… C’est presque gênant car j’ai besoin habituellement de cet aspect pour me raconter… Je ne saisis pas mon état de neutralité…
Pourtant, la nuit fut parsemée de tourments… Et le lendemain matin, alors que je commençais à traiter mes images, je me rends compte de la détresse de certains patients, en termes de pronostic… Je regarde ce que j’ai vu hier : des soignants qui donnent tout, des regards soucieux, des gestes qui apaisent, mais aussi cette dame aux multiples fractures, cette autre en fin de vie, et celle-ci à bout de souffle… Waouh je suis juste choquée… Je me sens plutôt… mal. Aïe comment vais-je gérer ça, « dans quoi tu t’es encore foutue ma So ».
Et rapidement, comme une soupape salvatrice, arrive une situation de vie extrêmement futile, et profondément superficielle, lamentable même, qui va tout faire jaillir, je vais pouvoir enfin vomir ma douleur, ma peine, mon effroi, tout ce que je couvais depuis hier soir ! Je me mets à verser toutes les larmes de mon corps, accusant réception de ce à quoi j’ai assisté, contrasté par des soucis insignifiants et matériels que me témoigne cette personne externe à ce récit… Je suis effondrée… J’expérimente la relativité des choses… Et je pleure, toute la journée… je suis consternée, c’est beaucoup, c’est trop. Un mal nécessaire…
Je ne changerai de métier pour rien au monde
Ce qui paraît banal pour les soignants est pourtant d’une très grande violence… je ne pourrai cesser d’avoir de l’admiration pour eux, ils sont grands.
Tiraillés entre deux discours : « on fait le job » et « je ne changerai de métier pour rien au monde »… quand je leur demande comment ils font, ils me répondent, tous, qu’ils se protègent mais demeurent touchés, qu’il est parfois difficile de faire la part entre la vie professionnelle et privée, de fermer les vannes d’un côté et de les ouvrir de l’autre, d’assurer la transition… En tout cas je le constate fortement dans tous mes échanges avec plusieurs d’entre eux… Je mesure un véritable point commun terriblement ancré à mon sens : la distance, une réserve émotionnelle permanente, comme par souci de survie, par protection, comme une manière d’être. Bien sûr cela m’inspire un prochain sujet… et je mesure doucement, je prends conscience que « prendre soin » n’est pas du tout synonyme d’empathie, pas du tout, et même que ce serait plutôt une démarche tout à fait intellectuelle plutôt qu’émotionnelle. J’aimerai me pencher un peu plus sur cette idée…
Peut-être le dernier visage…
Et de cette journée fort chargée émotionnellement, je reçois un message, comme un cadeau, un mot tellement touchant qui ouvre la porte à différents échanges de qualité… cette personne me confie qu’elle se sert de tous ces moments difficiles pour avancer professionnellement, essayant de donner toujours le meilleur de ce qu’elle est, à cet instant, songeant qu’elle sera peut être le dernier visage qu’un patient verra, accompagnant sa présence d’un mot, d’un geste qui réconforte… trouvant une forme d’apaisement en s’assurant d’avoir tout fait en temps et heure avec les moyens en sa possession. Mais quelle beauté d’âme… Je repars pour un tour… et il y a d’autres échanges avec d’autres soignants, où l’on m’explique des parcours de vie personnels ou professionnels, c’est juste passionnant. Puis de nouveaux échanges avec « mon pti renard » qui se laisse approcher finalement, en venant de lui-même, avec toute sa candeur et sa douceur… et ceux avec Jean Yves… Tous ces échanges post reportage, je me sens fort chanceuse.
Être témoin légitime
Il est toujours difficile de trouver sa place de témoin, entre la légitimité de notre présence et la volonté de ne pas gêner un bon fonctionnement, ne pas le dénaturer non plus… Mais aujourd’hui, Simon, je persiste à penser que je suis un colibri comme dirait Pierre Rabhi, et que je veux, à ma mesure, saluer le travail des soignants, prendre soin de vous à ma manière, quelle que soit la mode ou l’occasion. Saluer ce monde tout à fait à part, unique, où seules les âmes dotées de la mission du « prendre soin » peuvent y accéder. On ne peut pas s’improviser soignant… J’en suis définitivement convaincue.
Alors le meilleur titre que je pourrais donner à ce récit serait « Prendre soin », c’est ça, prendre soin.
Un grand merci encore une fois au Centre Hospitalier pour m’avoir fait confiance, à Hervé Nardias pour m’avoir donné l’autorisation de travailler en ces lieux et dans les meilleures conditions, merci à tous les acteurs de cette expérience, un big up à tous les soignants et plus particulièrement à Cédric, Adeline, Laury, Simon qui ont croisé mon chemin et grâce à qui je ne serai plus jamais tout à fait la même. Merci également aux aides soignantes et ASH qui ont bien pris soin de moi, à Jean Yves qui m’a proposé de le suivre, et ceux qui comme lui, m’ont accordé un petit moment et permettant ainsi de donner sens à mes images au travers de ces quelques mots.